1. |
Élémentaire
06:06
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1 - La fille du vent avait grandi sans se soucier du temps qui passe
Sifflant, soufflant, filant jusqu’aux confins de l’espace,
Attirée par les étoiles, elle se faisait la malle.
Mais de fil en aiguille, elle tisse sa toile,
Frêle jeune fille au prénom d’étoile.
Il ne lui reste plus qu’à :
Braver le vent, Braver le temps, embrasser l’univers, semer la terre,
Et soudoyer les éléments, s’ouvrir au monde passionnément.
Assaisonner son quotidien de quelques rêves aériens,
Agrémenter l’imaginaire d’utopies éphémères.
Paroles volatiles d’une hirondelle solitaire,
Envol malhabile, d’un petit grain de poussière
Demain fera mieux, demain jours heureux.
2 - La fille de l’eau avait choisi de se laisser porter par le flot,
Voguant, divaguant, vagabondant, par delà les océans.
Elle qui rêvait d’eaux claires se contentaient de flots amers.
Mais de fil en aiguille, elle tisse sa toile,
Rêve fragile d'une pluie d'étoiles.
Il ne lui reste plus qu’à :
Noyer l’ennui, choyer la vie,
Trouver la source, s’abreuver d’eaux douces,
Irriguer la terre, arroser les mères, infiltrer la pierre, s’évaporer dans l’air.
Sourire, comme une enfant, à une chaude pluie d’été
Et perdre son temps dans les méandres de sa pensée.
Pertes de temps, détours et troubadours,
Rêves d’un instant durent pour toujours.
Demain fera mieux, demain jours heureux
3 - La fille du feu avait flambé fabuleusement,
Foulant, foudroyant, fumant les miettes du soleil couchant
Pleine d’une folle ardeur, elle brûlait à s’en fondre le coeur
Mais de fil en aiguille elle tisse sa toile,
Folie futile d’une drôle d’étoile
Il ne lui reste plus qu’à :
Foutre le camp, flâner un temps, fendre la foule et prendre les devants
Cheveux au vent, main sur le coeur, flatter l’instant et vaincre ses peurs
Et pourquoi pas, à petits pas, au corps à coeur, bonjour bonheur
Il n’y a d’obstacles que dans la peur,
Il n’y a de miracles que dans le coeur.
Demain fera mieux, demain jours heureux.
4 - La fille de la terre avait erré sans trop s’en faire,
Sans jamais rien regretter, sans jamais rien laisser derrière,
Sans attaches et sans frontières, elle parcourt la stratosphère.
Demander à l’impossible le chemin de l’inconnaissable,
Palper dans l’invisible ces vérités inondables
Réalité énigmatique d’un monde superposé,
Le soleil plane, la lune s’envole
Et les rires fusent dans le coeur des fous.
La terre est belle quand elle s’éveille et voilà même qu’elle s’émerveille.
L’étoile se tait, se plaît, se complaît
aux rires silencieux des gens heureux.
Demain fera mieux, demain jours heureux.
5 - Fille des éléments, parcelle de terre flottant au vent,
Perle de pluie d’un feu ardent, je m’en vais cueillir l’essence.
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2. |
Libre le vent
04:47
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LIBRE LE VENT
1 -On nomme des hommes sans vergogne
pour conduire de pauvres âmes,
À d’inhumaines besognes
que la nature condamne.
Ils ont la parole qui s’envole
et le coeur qui durcit
lorsque quelques idées folles
s’en prennent à leurs profits.
On préfère le chant des oiseaux
Car jamais ne mentent leurs mots.
2- Le vent qui souffle à nos oreilles
rappelle la course du soleil,
La terre appelle et nous on veille.
Qu’importe les jours et les nuits,
gardiens du fil de nos esprits,
Nous sommes la terre,
nous sommes la vie.
On préfère laisser libre le vent,
Et remercier les éléments
3 - The old dreams die with the wind,
And all will disappear over time.
Nothing to loose,
nothing to win,
because all will disappear over time.
No need to fight against the flow,
just concentrate and let it go.
Life is perfect, blue and easy,
just contemplate and let it be.
What will remain of that stream
that makes you loving and dancing ?
A taste, a laugh, a point on earth,
where coming back after death
If life survives to the door
of the expanding universe.
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3. |
Letting go
04:07
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LETTING GO
Deep in my memories
sitting on your rocking chair
looking at the spring
blowing and blooming
Over and over again
the same race the same game
the same madness the same pain
that we all face in vain
Perfectly stay in the natural flow
There is no other concentration
Perfectly remain in the natural state
There is no other wisdom
Perfectly practice in everything you do
There is no other means
Simply letting go
Simply letting go
It’s beyond suffering
Simply letting go
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4. |
Lallä - Lallä
06:36
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LALLÄ
1 - Sous tes pieds, un abîme
Et c’est là que je danse.
Oh ! Père dis moi, dans cette abîme,
Comment je peux avoir confiance.
Tout ce que j’ai amassé,
Je le laisserai ici.
Oh ! Père dis-moi, dans cette abîme,
Comment je peux te dire merci.
REFRAIN
Lallä, lalla, je suis,
Que m’est-il advenu ?
Nous fumes et nous serons,
D’âges en âges nous avons été,
Faire naître et faire mourir,
Les levers et les couchers
Du jour et de la nuit
De la mort et de la vie,
De l’amour et de l’envie
Lalla, Lalla, je suis,
Le jour et la nuit,
la mort et la vie,
L’amour et l’envie
Que m’est-il advenu ?
2 - Aussi souvent que je me sois enivrée de l’eau de toi,
Aussi nombreux qu’aient été mes rôles sur la scène de la vie,
Ou les morceaux de chair humaine qui s’entassent par ici.
3 - À l’heure où l’on franchit le rubicon,
L’on désespère de voir le front de lune.
Puis vient l’étoile du matin déjà,
Qui descend à travers toi.
Oh ! Père du ciel qui êtes ici,
Entre les lignes de mes envies,
Que vienne le règne du soleil levant,
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5. |
Brigitte
02:44
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Brigitte
1 - Quand j’étais petite, vivait dans mon quartier,
Une vieille femme appelée Brigitte,
une sans domicile, une sans papiers.
Elle squattait en bas de chez moi contre la porte du hall d’immeuble,
Pour avoir un peu moins froid et se sentir un peu moins seule.
Tout le monde la connaissait et tout le monde l’évitait.
Elle était le fantôme silencieux de la vie des gens heureux.
Elle fouinait dans nos poubelles quand on avait le dos tourné.
Cela n’a pas plu à ceux et celles qui aiment les idées bien rangées.
On l’a chassé, à grands coups de balais dans le cul,
Et elle est allée squatter d’autres poubelles dans d’autres rues.
Mais quelques mois plus tard, on apprit par hasard,
Qu’elle était morte sans histoire et sans un mot en sa mémoire.
2 - De nombreuses années plus tard,
dans ma jeunesse embourgeoisée,
Je feignais de ne pas voir toutes les Brigitte que je croisais.
Celles qui te regardent en chien de faïence,
avec leur gamin sous le bras,
Comme si leur misère et leur souffrance ne suffisait pas comme ça.
Et puis une autre Brigitte s’est installée,
sur mon perron, sous mes fenêtres,
Et sans gêne elle mendiait juste devant ma boite aux lettres.
Je prenais soin de l’ignorer, sans un mot, sans un regard,
Comme tous ces petits cons haut placés
qui font semblant de ne pas savoir.
Et puis elle a disparu, comme elle est venue.
Ma vie a repris son cours,
Mes petits tracas de tous les jours.
Mais quelques mois plus tard, on apprit par hasard,
Qu’elle était morte sans histoire et sans un mot en sa mémoire.
3 - Dans l’âge d’or de ma connerie, fière de ma petite vie,
J’aimais parler politique avec quelques amis très chics.
Je donnais quelques euros à des ONG de renom,
Sans oublier de tourner le dos à toutes ces Brigitte sans nom.
Et puis, le chômage m’est tombé dessus,
un beau matin de septembre
Et je me suis retrouvée à la rue
sans vraiment rien y comprendre.
Pendant des mois j’ai essayé de garder ma dignité
Et devant mes anciens voisins de palier,
je feignais de toujours habiter le quartier.
Mais quelque chose, dans mon regard, me trahissait,
Peut être mes yeux hagards ou mon sourire fatigué…
Toujours est-il qu’avec le temps, tout le monde m’a oublié,
Et que, malheureusement, je ne me suis jamais sortie de ce merdier.
Et quelques mois plus tard, on apprit par hasard,
Que j’étais morte sans histoire et sans un mot en ma mémoire.
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6. |
Little Joy
03:22
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LITTLE JOY
1- My sweet smoothy little thing,
My peaceful bubbly little boy,
You saw your love in my soul,
my little joy.
Oh little joy
My little joy
Easygoing.
2 - My precious spring of joyfulness
My golden ring, my happiness,
Your rippling smile, your shiny face
Are the brightest jewel in my crown.
Sadness sorrow foolishness for sure will pay no debt
Easygoing
My little joy
Easygoing
My little joy
3 - Do as you would be treated by
Slow but sure
More haste less speed
Haste makes waste
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7. |
Best Friend
03:43
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BEST FRIEND
1 - My best friend, my old enemy,
My ego, sweet company,
Why do you hide your face
behind your anger ?
Why don’t you come home
my nice old brother ?
My best friend best friend
my old enemy,
My ego, sweet company,
There is space and love
for you deep inside,
This is the place and home to be,
Nothing more to realize.
So come along with me
We share the same reality,
Under your skin living my blood,
Upon your head dancing my soul.
REFRAIN
I gonna shine
With you inside
It will be fine.
2 - My best friend, my old enemy
My ego, sweet company
I am not afraid of you
You are the sun, I am the moon,
The rising sun, the bending moon,
The cold ice, the running stream.
The day life, the night dreams
The right way, the left side
The dark hole, the clear mind
What ever you feel
What ever you fear
What ever you think,
We are the same faces of the sun
My best friend, my old enemy,
My ego, sweet company,
Friends come and go
like the moon and the sun.
Nothing matters nothing wrong,
Nothing more than illusion.
Nothing inside, nothing around,
Just the fruit as it is,
Just the life we live.
Night and day, life and death,
In the same perfect dance.
We are the same, we are the faces,
We are the faces of the sun.
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8. |
Métamorphose
02:46
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Métamorphose
1 - Il n’y a rien du tout autour de toi,
il n’y a rien du tout dedans de moi,
Il n’y a rien dans le vide du trou de nous,
sous la poussière brève lumière filtrant revers de nos travers.
Il n’y a rien qui pousse sous nos soucis,
si seulement soulevait la terre,
Tu le vois le voile de tes misères,
oh! boule à facettes, moi, boule à facettes.
Et je rigole de croire si folle cette drôle de fiole que j’avale
Dévalant les vents violents contraires des bourrasques alchimères.
REFRAIN
Métamorphose métaphysique entre autre choses supra cosmiques.
2 - Le coeur abrupte j’ai gravi les marches d’un panthéon imaginaire
Sans autre but que de peindre les couleurs d’un autre ciel
Et j’ai planté mon coeur, dans les herbes folles,
Et récolté par erreur, les poussières d’éole.
Ainsi poussent sauvagement,
jeunes pousses honorables,
Survivantes solitaires,
aux essences innommables
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9. |
Madame colère
03:26
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MADAME COLÈRE
1 - Rien n’a jamais tenu debout,
Ni hier ni demain,
Il est temps de faire un pas,
Vers le bout du chemin.
REFRAIN
Madame colère madame misère,
Toi qui présides à nos errances,
Apprends nous à nous défaire
Des illusions de l’existence.
2 - Nous allons et nous venons sur les chemins de la terre
Nous naissons et nous mourrons des poussières de l’univers
Puisse cette révolution être la dernière de nos danses
Puisse la bienveillance fleurir de l’ignorance.
Les démons contre lesquels sans but on se querelle
N’ont de nom que ceux qu’en secret, nos coeurs leur donnent.
Ils disparaissent à l’aube lorsque les rêves nous abandonnent
Et que se mélangent les eaux des bas et des hauts.
REFRAIN
Madame colère, madame misère
Toi qui nourris nos différences
Apprends nous à nous satisfaire
Des illusions de l’existence.
3 - Nous n’aurons jamais plus, nous n’aurons jamais moins,
Que ce qui a été voulu, que ce dont nous avons besoin,
Nous marchons en équilibre,
sans savoir que sous nos pieds,
Tous les phénomènes sont libres
sans source, ni continuité.
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10. |
Guerrière Pacifique
04:41
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GUERRIÈRE PACIFIQUE
1- Dansant dans l’espace, ceint de nuages,
Mangeant le soleil et brandissant la lune,
Avec les étoiles pour cortège.
Petite sorcière, vois clair
Jeune magicienne, sois fière.
Le pitre s’agite, le maître contemple.
REFRAIN
Guerrière pacifique chevauche l’arc-en-ciel.
Le vent déplace les tempêtes.
2 - Le temps s’éclate et se contracte,
Les bateaux glissent au creux de ton ancre
Et capitaine éclipse s’éteint à l’écume de ton amertume.
Compagnon partisan, gladiateur aventureux,
Reconnaît dans le coeur des francs la douceur des indécis.
Que cherches-tu dans les méandres de ces possibles espoirs ?
Paisibles songes d’un temps perdu qui hélas ne reviendra plus.
Souffle inconstant d’un inconscient
rêvant d’espace la nuit venue.
3 - Pardon, de rien, pourquoi, va savoir,
Demain, pourquoi pas.
Le doute perpétue le doute.
Choisis, compare, aime, improvise, sois libre,
au moins une fois le temps d’un conte.
Crois, vois, existe, réalise, concrétise l’imaginaire.
Sur le chemin se bousculent les ombres
de ces fantômes sans âge.
Malheureux spectres immobiles.
Abandonne et combat, utopies et tracas.
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Lallä France
Poète, chanteuse et musicienne, Estelle Mure s'accompagne à la guitare et au piano.
Son univers est celui de la chanson et
de la folk, mais aussi du reggae et du slam.
Elle sort cette année son premier album, "L'eau de Lallä", qu'elle présentera sur scène à partir de janvier 2019.
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